Pourquoi les fonds doivent investir dans le leadership des fondateurs

Et si on arrêtait de négliger l’essentiel ?

Les meilleurs investisseurs vous le diront : ce qui fait la différence, ce ne sont pas les idées, ni même les marchés… mais les personnes. 
Pourtant, rares sont les fonds qui évaluent réellement la qualité du leadership des fondateurs, ou qui les accompagnent activement pour le développer. Une absurdité, quand on sait que 65 % des échecs de startups sont dus à des problèmes humains (Wasserman, 2012).
Alors, pourquoi cette négligence ? Parce que dans la logique de portefeuille, on accepte le risque : tant qu’un deal sur dix “fait x100”, les autres peuvent mourir. Certains fondateurs deviennent millionnaires malgré (ou à cause de) un leadership dysfonctionnel. Steve Jobs et Elon Musk continuent d’alimenter le mythe du génie solitaire. Et beaucoup d’investisseurs s’en accommodent.

Mais ce raisonnement, aussi rentable qu’il ait pu être, appartient au passé.

Miser sur les fondateurs, c’est maximiser la performance

Les preuves sont là : un bon leadership améliore directement la performance business. Gallup montre que l’engagement des équipes – déterminé à 70 % par le leadership – est un levier massif de performance. La Leadership Circle, quant à elle, démontre qu’il y a une corrélation forte entre leadership efficace et résultats financiers.

Et pour les startups early stage ? L’impact est démultiplié. Le CEO y est le levier stratégique : il crée le produit, recrute l’équipe, gère les investisseurs, porte la vision… Sans un leadership solide, tout vacille.

💡 Un CEO coaché augmente les chances de succès de sa startup de 30 % (source : Bpifrance 2020).

Le leadership, moteur de rétention des talents

Dans un monde post-COVID où les attentes ont changé, les startups ne séduisent plus seulement par leur mission ou leurs stock-options. Ce que les talents recherchent aujourd’hui ? Du sens, un cadre sain, un leader inspirant.

Or, le turnover dans la tech est le plus élevé de tous les secteurs : jusqu’à 23 % chez certains profils clés. Le coût est colossal, financier bien sûr, mais aussi humain et culturel.

Une étude LinkedIn révèle que les deux raisons principales de départ sont :

  • L'absence de perspectives d'évolution (45 %)

  • Une mauvaise qualité managériale (41 %)

Dans ce contexte, le leadership devient une arme de rétention massive.

Investir dans un fondateur, c’est miser sur toutes ses futures entreprises

Les meilleurs fondateurs sont des serial entrepreneurs. Investir dans leur développement personnel, c’est se garantir un accès privilégié à leurs prochains projets. À l’inverse, ne pas les soutenir dans leur croissance humaine, c’est prendre le risque de les perdre… ou de les cramer.

Aujourd’hui, un nombre croissant de fondateurs choisissent leurs investisseurs non pas seulement sur la valorisation, mais aussi sur leur capacité à les soutenir humainement.

Le soutien des VCs à la santé mentale des fondateurs devient un critère de choix et un avantage compétitif.

Mais alors… pourquoi c’est si dur d’être un bon leader ?

Le leadership, ce n’est pas "avoir du charisme" ou "savoir décider vite". C’est un art subtil qui demande trois compétences majeures :

  • Se diriger soi-même : conscience de soi, résilience, capacité à réguler ses émotions, rebondir après un échec.

  • Diriger le business : vision, alignement stratégique, exécution, priorisation.

  • Diriger les autres : créer une culture saine, gérer les conflits, inspirer, embarquer.

Et ces compétences ne s’apprennent pas à l’école. Elles s’acquièrent par l’introspection, l’expérience… et le coaching.

Bonne nouvelle : le leadership, ça se travaille

Michael Dearing (enseignant à Stanford) parle de 5 distorsions cognitives fréquentes chez les fondateurs (pensée binaire, exceptionnalisme, etc.) qui, non maîtrisées, peuvent devenir destructrices. Mais elles peuvent aussi devenir des forces… à condition d’être comprises et régulées.

Des pratiques comme le coaching, le design organisationnel, la réflexion sur le rôle et les valeurs, sont autant de “tampons” qui permettent aux fondateurs de garder leurs super-pouvoirs tout en évitant la chute.

Pour que le système évolue… les VCs doivent montrer l’exemple

Accompagner les fondateurs, c’est bien. Mais cela ne suffit pas. Un système n’évolue que si tous ses acteurs évoluent ensemble. Comme le disait Bill O’Brien : “La réussite d’une intervention dépend de la condition intérieure de l’intervenant.”

Autrement dit : si les VCs veulent voir leurs CEOs évoluer, ils doivent eux-mêmes incarner une nouvelle posture d’investissement. Moins top-down, plus humaine. Moins extractive, plus partenariale.

Sidecoachs a développé une offre spécifique pour les VCs et leur propose de signer une charte d’engagement pour la santé mentale des dirigeants de leurs portefeuilles. Déjà de nombreux fonds d’investissements s’engagent. Pourquoi pas vous ?

Coacher les fondateurs, ce n’est pas un “nice to have”. C’est un levier stratégique.

  • Meilleure performance business

  • Fidélisation des talents

  • Réduction des risques

  • Accès aux meilleurs deals

  • Image de marque renforcée

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